L’univers du théâtre croqué par Mozart et Haydn. Ces deux ouvrages ont un sujet commun : le théâtre et le petit monde qui le compose.
Haydn nous narre les amours et les ambitions d’une petite chanteuse (La Canterina) navigant, sous la conduite d’une pseudo-mère, entre un jeune et riche amant et un protecteur jaloux mais très utile ; Mozart, lui, nous raconte les déboires d’un directeur de théâtre cherchant à rassembler une troupe pour l’ouverture prochaine de son établissement, et qui se retrouve aux prises avec des artistes aux prétentions et aux egos tapageurs – le summum étant atteint par deux chanteuses qui se disputent la primauté à grand renfort de suraigus.
Ces deux compositeurs de génie traitaient là des sujets qui leur étaient très familiers.
Cela pourrait fort ressembler à une tranche de vie – heureusement adoucie par le filtre de la comédie. Comme une lorgnette qui s’ouvre sur la vie des artistes du XVIIIe. Mais, après tout, les préoccupations du monde du spectacle d’aujourd’hui restent les mêmes : se faire engager, plaire à un directeur, essayer de gagner sa vie… Cela parle à toutes les époques.