Au XVIIIe siècle, les peuples tziganes sont aux portes de l’Empire austrohongrois. Leur musique, basée sur l’improvisation et l’exaltation instrumentale, apporte un contrepoint rafraîchissant au monde fortement structuré de la musique occidentale. Haydn s’en empare dans son fameux
trio « Tzigane« , comme Brahms plus tard dans son Quatuor pour piano et cordes.
Au début du XXe siècle, Janáček, compositeur morave, invente un art déroutant fondé sur le relevé des conversations, des chants et des bruits de la vie moderne comme en témoigne la Sonate pour piano, hommage à un ouvrier tué lors d’une manifestation et qui porte comme sous-titre « Dans la rue ».
Quant à Enesco, et Kurtag, à l’instar de Bartók, ils puiseront leurs inspirations dans les mélodies folkloriques de leurs racines roumaines et hongroises.