Ancien élève du Conservatoire de Boulogne-Billancourt, alors dirigé par Marcel Landowski, Alain Louvier poursuivit ses études au Conservatoire de Paris (aujourd’hui CNSMDP) où il obtient neuf premiers prix dont celui de composition dans la classe de Tony Aubin, d’analyse musicale dans la classe d’Olivier Messiaen et de direction d’orchestre dans celle de Manuel Rosenthal.
Figure emblématique de la musique contemporaine en France, il a obtenu le premier Prix de Rome en 1968, le Prix Honegger en 1975, le Prix Gilson en 1981 et le Prix Georges Enesco de la Sacem en 1986. Il est nommé Officier des Arts et des Lettres en 1988.
Il mène également une carrière de chef d’orchestre tournée vers la création de nombreuses œuvres nouvelles, particulièrement avec l’ensemble L’Itinéraire ou dans le cadre des Conservatoires (Stockhausen, Scelsi, Grisey, Lévinas, Tessier, Stroë, Murail, Mantovani…)
Entre 1963 et 2024, Alain Louvier a composé environ 150 œuvres.
Dans son œuvre il propose, dès 1964, une écriture et une gestique très personnelles pour le clavier (Études pour Agresseurs, Agrexandrins).
Il s’intéresse aussi à la traduction musicale des courbes géométriques ou des suites numériques (Hommage à Gauss, 9 Carrés pour 4 flûtes, Chant de Aires, L’Isola dei Numeri, Archimède).
Il ouvre également de nouveaux horizons en introduisant la modalité dans l’univers microtonal (Le Clavecin non Tempéré, Suite en Do, Anneaux de Lumière, « S », Herbier II en 1/8 de tons).
Il s’est aussi essayé aux « nouvelles technologies » à l’IRCAM pour le spectacle Casta Diva de Maurice Béjart (1980), ou plus récemment dans Itinéraires d’Outre-Rêve, 4 Paysages avec harpe bleu ou Un Gamelan à Paris, écrit pour le bicentenaire du Conservatoire de Paris, en 1995.
Plusieurs œuvres récentes sont dédiées à la voix : Lucanes et Lagunes pour mezzo e piano, Une cloche de feu rose dans les nuages pour piano et 11 voix, Solstices pour chœur d’enfants et piano, Canto di Natale pour baryton et ensemble ou Poèmes de Ronsard pour voix et orchestre.