Camille Saint-Saëns Symphonie triomphale, pour orchestres symphonique et militaire (création mondiale) La Danse macabre, poème symphonique Orient et Occident, pour orchestre d’harmonie Hector Berlioz – Le Carnaval Romain, ouverture symphonique Alexandre Kosmicki – Danse Satanique, pour orchestre d’harmonie Giacomo Meyerbeer – Marche du Couronnement (extr. Le Prophète)
Le 11 décembre 1853, Camille Saint-Saëns (1835-1921), tout juste âgé de 18 ans, inaugurait brillamment sa carrière de compositeur avec une Grande symphonie triomphale pour orchestres symphonique et militaire. Cette œuvre inédite n’était jusqu’à présent connue que sous sa forme remaniée en 1855 de Symphonie n°1 op. 2 ; la récente découverte du manuscrit autographe permet de l’entendre désormais dans sa conception initiale.
Le jeune Saint-Saëns y déploie déjà une remarquable maîtrise des formes orchestrales qui trouvera son aboutissement vingt ans plus tard dans ses poèmes symphoniques comme Danse macabre op. 40 (1874). Il y démontre surtout une rare habileté à combiner les timbres instrumentaux et à repousser les limites traditionnelles de l’orchestre en y intégrant de nouveaux instruments inventés par Adolphe Sax (1814-1894).
Dans le sillage de ses maîtres et modèles, Giacomo Meyerbeer (1791-1864) et Hector Berlioz (1808-1869), Saint-Saëns se pose en rénovateur et promoteur de la musique pour orchestres à vent dont Orient et Occident op. 25 (1869) constitue l’une de ses œuvres les plus exemplaires. Il n’aura d’ailleurs de cesse de militer en faveur de ces formations, incitant ses contemporains à leur dédier un répertoire propre. Danse satanique (2015) d’Alexandre Kosmicki (1978-) s’inscrit dans cette longue lignée en forme d’hommage à Saint-Saëns.