Michel Richard de Lalande et François Couperin, Leçons de Ténèbres et extraits d’œuvres de : Johann-Christoph Bach, John Dowland, Du Buisson, Ennemond Gaultier, Henry Purcell, Antonio Vivaldi…
Même si dès le XVIe siècle toute une littérature chante les larmes, nul n’a si bien saisi son éloquence mouvante que John Dowland, qui signait « Jo Dolandi di Lacrima ».
L’homme baroque revendique un véritable droit aux larmes : que ce soit dans l’air « Piano, gemo, sospiro » de la cantate d’Antonio Vivaldi, dans l’air de cour « Laisse-moi soupirer importuneraison » de Michel Lambert, ou dans le lamento « Ah, mon dieu faites que j’ai assez d’eau dans ma tête… » de Johann-Christophe Bach.
Avant d’écraser ses larmes par pudeur ou par lâcheté, l’amoureux baroque en avait revendiqué la beauté. Qu’elles soient « sacrées » dans les « Leçons de Ténèbres » de Michel Richard de Lalande et François Couperin, « tendres » dans les plaintes de Rameau, ensommeillées dans le « Come Heavy Sleep » de John Dowland ou macabres dans la « Plainte sur la mort de Monsieur Lambert » de Du Buisson, les larmes possèdent l’intelligence du cœur.
Solistes des classes de chant d’Anne Constantin et Esthel Durand Étudiants du Département de Musique Ancienne Consort de violes Nima Ben David, direction